Les Thanatonautes (Bernard Werber) : 228 – MYTHOLOGIE ÉGYPTIENNE

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samedi 31 janvier 2015

228 – MYTHOLOGIE ÉGYPTIENNE

 


En Egypte antique1, durant la XVIIIe dynastie, le traitement des pharaons et de certains notables morts obéit à un cérémonial d’embaumement très précis et très strict. On commence par coucher le corps sur le dos. Le maître de cérémonie est en général un prêtre d’Osiris, habillé comme Horus. Il est accompagné de quatre assistants qui symbolisent les quatre points cardinaux. Ceux-ci épilent le cadavre puis incisent l’abdomen sur la partie gauche à hauteur du diaphragme. Le prêtre d’Osiris insère sa main à l’intérieur de la plaie et commence à vider les organes nobles susceptibles de pourrir : foie, rate, poumons, intestin, estomac. Une fois nettoyés, ils les réinsèrent après les avoir traités dans des solutions conservatrices à base de plantes. Les aides enduisent la cage thoracique avec du goudron pour éviter que les chairs ne s’émiettent. Puis ils bourrent le corps avec de l’huile, du tissu et de la myrrhe pour redonner la forme d’un ventre rebondi. De même pour le crâne. Ils enfilent dans les narines du défunt une baguette rigide pour lui percer les deux cavités nasales. L’embaumeur peut ainsi faire pénétrer un outil recourbé avec lequel il va hacher menu la cervelle qu’il expulsera ensuite en soufflant dans l’autre narine. Une fois la cervelle éjectée, le maître de cérémonie va déposer du goudron à l’intérieur du crâne. Il le répartira uniformément sur toute la surface interne en faisant pivoter délicatement la tête dans tous les sens pour que cela nappe bien. Le corps est enfin recouvert de bandelettes de lin jaune safran. Sur le visage on place une paire d’yeux factices en bois, puis un masque funéraire en cartonnage peint à l’image du mort. Le visage peint doit être jeune et paisible.


Extrait de la thèse La Mort cette inconnue, par Francis RAZORBAK.

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