Ai-je le
droit de tout raconter ?
Même
à présent, avec le recul, j'ai du mal à croire que ce qui s'est
passé s'est réellement déroulé. J'ai du mal à croire que j'ai
participé à cette formidable épopée. Et j'ai du mal à croire que
j'y ai survécu pour en témoigner.
Evidemment,
personne n'aurait pu se figurer que tout irait si vite et si loin.
Personne.
Qu'est-ce qui
nous a poussés dans cette folie ? Je ne sais pas. Peut-être
quelque chose de tout bête qu'on nomme la curiosité. Cette même
curiosité qui nous donne envie de nous pencher au-dessus des ravins
pour nous apercevoir combien notre chute serait affreuse si on
faisait un pas de plus.
Peut-être
aussi le besoin d'aventure dans un monde de plus en plus désoeuvré
et dépassionné.
Certains
disent : « c'était inscrit, cela devait se passer
ainsi » Moi je ne crois pas aux destins préécrits. Je crois
que les hommes font des choix et qui les assument. Ce sont ces choix
qui dessinent les destins et ce sont ces choix des hommes qui
dessinent peut-être l'univers.
Je me
souviens de tout, de chaque épisode, de chaque mot, de chaque
expression de cette grande aventure.
Ai-je le
droit de tout raconter ?
Pile.
Si je
devais chercher les origines de tous les événements qui se sont
enchaînés, il faudrait que je remonte loin, très loin dans mon
propre passé.
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